En premier lieu, nous tenons à remercier Efe Glass & Anatolia Narguilé sans qui ce reportage n’aurait pu voir le jour 😉
Pour la petite histoire, Anatolia Narguilé est un fabricant de narguilés spécialisé dans le verre. Créé par 3 associés, c’est au départ un fabricant de verre, Efe Glass (assiettes, vases, luminaires..), mais également de très gros fumeurs. Une chose en entrainant une autre, et ayant toutes les infrastructures ainsi que le savoir-faire à disposition, ils se sont mis à créer des modèles de narguilés.
Pour commencer à vous parler de la fabrication, parlons d’une pièce essentielle à la création de votre narguilé : le moule.
Le moule sert à accueillir le verre en fusion et lui donner la forme et les motifs souhaités. Ils sont fabriqués sur mesure, parfois en bois pour réduire les coûts sur de petites production, mais principalement en métal car le bois se détériore relativement vite (pour vous donner un ordre d’idée, un moule en métal coûte dans les 3000 – 4000€).
Maintenant que l’on a le moule, il nous faut du verre, matière première de ce narguilé, mais d’où vient-il me direz-vous ?
Le verre est fabriqué à partir de sable et d’un fondant (produit chimique variant selon le type de verre voulu) qui sont ensuite mis dans un four à très haute température pour rentrer en état de fusion. Ce four d’ailleurs parlons en. Il est en route 24h/24 et 7j/7, et ne peut être arrêté sinon le verre se solidifie. Le four est hors d’usage 1 mois dans l’année car il doit être complètement cassé et reconstruit.
On a le verre et le moule. Avec tout ça, comment fait-on pour ressortir un narguilé ? Les narguilés étant en verre soufflé, place au soufflage du verre !
Tout d’abord, il faut prendre une boule de verre en fusion dans le four à l’aide d’une grande perche en métal, ensuite il faut essayer de la modeler pour qu’elle puisse s’insérer dans le moule. Il faut alors souffler en tournant la perche pour donner du volume au verre. C’est un réel savoir-faire, car il impératif d’avoir le coup de main. Si on souffle ou tourne trop fort, la boule se déforme complètement.
Le soufflage en vidéo 😉
Et parce qu’on ne fait pas les choses à moitié, on a même essayé de souffler du verre pour vous…
…et c’est HARD !!!
Pour des pièces n’ayant pas besoin d’avoir d’air à l’intérieur, par exemple les assiettes il y a des machines automatiques ou semi-automatiques suivant le besoin.
La machine est équipée d’un grand bras récupérant du verre dans le four, dépose ce dernier sur des moules, qui en tournant repartissent le verre en fusion, pour ensuite faire une étape sous un gros tuyau d’air frais afin de refroidir le verre. L’assiette peut alors être récupérée.
Fabrication d’assiettes automatique
C’est de toute beauté !
Nous avons donc notre vase mais parfois, il est nécessaire d’effectuer une découpe : une fois le verre refroidi à l’aide de gros tuyaux balançant de l’air froid, on passe à la découpe réalisée avec une grosse scie circulaire, le tout avec de l’eau coulant sur la lame pour la refroidir (et ainsi éviter au verre de se dilater trop vite et de casser).
Les pièces sont nettoyées avant d’être peintes afin d’enlever les poussières.
Une fois cette étape réalisée, on passe à la peinture. La pièce est placée sur un tour et elle est peinte à l’aide d’un Aérographe.
L’Aérographe, ou comment peindre de façon ultra homogène, le tout en économisant la précieuse peinture
Ensuite on change d’usine pour tout ce qui concerne les parties métalliques (connecteurs, colonnes, plateaux…).
Les petites pièces sont usinées avec une machine permettant à partir d’un fichier informatique de sculpter la pièce sur une sorte de grosse imprimante 3D.
De l’huile est versée sur la pièce métallique pendant que des forets viennent la sculpter.
Fabrication d’une pièce métallique
Enfin, toutes les parties sont assemblées, emballées et prêtes à envoyer la fumée.
Petit bonus : la création d’une colonne de narguilé traditionnel. Au départ, nous avons des blocs de metal comme ceux-ci allant être fondus et placés dans des moules pour créer différents morceaux de la colonne.
Les morceaux de la colonne, la tige d’immersion et les connecteurs passent ensuite par la case soudure, l’assemblage donnant la dite colonne en un bloc.
Pour finir, quelques photos avec l’équipe afin de célébrer cet excellent moment passé en leur compagnie. Merci pour votre temps et d’avoir partagé ce processus de réalisation d’un narguilé, ce fut aussi instructif que plaisant !